Figure emblématique du quartier du Marais, la belle église Saint-Paul-Saint-Louis regorge de secrets. D’où vient son interminable nom ? Quelle trace issue de la Commune possède-t-elle ? D’où vient son horloge ? Je vous parle de 3 choses à savoir sur cette église parisienne !
Pourquoi s’appelle-t-elle « Saint-Paul-Saint-Louis » ?
On doit la double titulature de l’église Saint-Paul-Saint-Louis à la Révolution Française.
Une première église est construite en 1125, sous le nom de Saint-Paul-des-Champs, située à l’angle de la rue Saint Paul et de la rue Neuve Saint Pierre.
elle est élevée en paroisse royale par Charles 5. L’église est reconstruite en 1430 et compte un magnifique cloître.
En 1627, Richelieu donne l’ordre de construite une autre église à proximité (celle-ci donc…), l’église Saint-Louis de la Maison des Jésuites. Il s’agit alors de la première église à s’émanciper de l’architecture gothique, celle-ci étant baroque.
Revendue à la Révolution, la première église est finalement détruite en 1797. Ne subsiste de la construction qu’une façade de l’ancien escalier qui s’appuyait sur la tour de l’église. Après le rétablissement du culte catholique en 1802, on rebaptise la deuxième église « Saint-Paul-Saint-Louis ».
D’où vient sa belle horloge ?
Implantée sur la façade de l’église, cette horloge est sans doute l’une des plus colorées de la capitale, grâce à ses flammes peintes en jaune et bleu et ses chiffres romains et arabes en bleu. La date inscrite sur l’horloge, « Anno 1627 », correspond à la date de création du cadran, mais non à celle de l’édifice.
Initialement installée sur la façade de l’église Saint-Paul des Champs, dont les vestiges se trouvent encore au croisement des rues Saint-Paul et Neuve Saint Pierre, elle est transférée en 1806 sur l’église actuelle lors de la destruction de la première.
Quelle est la signification de ce graffiti ?
En mai 1871, un groupe de communards prend possession de l’église Saint-Paul-Saint-Louis, cible favorite des anticléricaux. Ils y restent deux jours avant l’ennemi s’approche de l’Hôtel de Ville.
Avant de partir, ils écrivent d’une main rageuse, à l’encre rouge sur le deuxième pilier droit de la nef : « République Française ou la Mort ». Le slogan résiste depuis à toute tentative d’effacement.