Où trouver les traces de la Seconde Guerre Mondiale ?

Quatre années d’occupation allemande, entre 1940 et 1944, auront profondément marqué la capitale et les Parisiens. De nombreux bunkers voient le jour, dont l’abri sur les quais de la station Place des Fêtes ou encore l’abri de défense massive utilisé par les Forces Françaises de l’Intérieur sous le nouveau musée de la Libération. Il existe aussi des signes extérieurs plus visibles des stigmates de la Seconde Guerre Mondiale. Après les traces de la Grande Guerre, place aux traces parisiennes de la guerre de 39-45.

La cinquième colonne de l’Hôtel de la Marine

Dans le jargon militaire, « la cinquième colonne » désigne des actions en sous-marin (sabotage, espionnage…) organisées par des civils de l’ombre venus appuyer une force armée traditionnelle.
Le 26 août 1944, on attend la venue du général De Gaulle dans une ambiance de fête. Une personne cependant n’arrive pas à se dérider : le lieutenant Toureng remarque que des dizaines de civils, aux allures de gorilles, viennent de rentrer au Crillon. Il en parle à son commandant qui lui rit au nez. Mais comme il insiste, on finit par pointer les canons des chars vers le balcon de Crillon, plein à craquer de badauds.

À peine De Gaulle fait son entrée sur la place, qu’il est la cible d’un feu provenant de cet endroit. Ni une ni deux, on tire sur la cinquième colonne (en partant de la droite), au sens propre, comme au sens figuré… Cette colonne est reconstruite mais la pierre utilisée résiste moins à la pollution. Elle est un peu plus noirâtre que ses voisines…

Hotel de la Marine
2 place de la Concorde, 8ème arrondissement
Métro Concorde

© Wikipédia

Les traces d’obus de l’Hôtel-Dieu

Le 19 août 1944, les policiers des Forces Françaises de l’Intérieur prennent possession de la Préfecture. Quelques heures plus tard, on tire les premiers coups de feu dans la cour. Les Allemands ripostent en envoyant des mitrailleuses, des canons puis deux chars Panther. L’un doit emprunter la rue d’Arcole pour se retrouver en tournant à droite face à l’entrée de la Préfecture.
La rue d’Arcole est relativement étroite pour le passage d’un char, les soldats devaient probablement se sentir vulnérables. Nul ne sait précisément pourquoi (une menace peut-être ?), mais un tir est lancé vers l’Hôtel-Dieu. On peut encore voir l’impact du projectile gros calibre au niveau du numéro 15 de la rue d’Arcole.

On peut retrouver d’autres traces de balles et d’obus à l’Ecole nationale supérieure des Mines de Paris, au Théâtre de l’Odéon ou sur les lions couchés de la porte Jaujard du Louvre.

15, rue d’Arcole, 4ème arrondissement
Métro Cité

© La Tête en L’Air

Le blockhaus de Paul-Emile

Véritable forteresse de 386m2, sur deux niveaux, ce blockhaus fut construit pour abriter un poste de commandement de la marine allemande et est un dernier blockhaus de la capitale. En 1952, il est mis à la disposition de Paul-Emile Victor qui y prépare toutes ses expéditions vers le pôle Nord. Il s’en servira pendant 50 ans, utilisant les espaces pour préparer le matériel d’exploration et tester ses abris polaires dans le jardin voisin.

Face au 45, avenue du Maréchal Fayolle, 16ème arrondissement
Métro Porte Dauphine

© Musée Carnavalet

Photo de couverture : © Jean-Pierre Dalbéra / Wikipédia

2 commentaires

  1. Bonjour,
    J’aimerais savoir les détails de la 1ere photo s’il vous plaît, c’est à dire le monument où le(la) photographe se met (sur quel batiment/ adresse) pour avoir la vue de concorde et de la tour Eiffel.

    Merci par avance,
    Bien cordialement

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