2 semaines au Japon : de Kyoto à Himeji, en passant par Osaka (3ème partie)

Suite et fin de mon périple au pays du soleil levant. Après les visites de Nikkō, Tokyo, Naoshima et un début de séjour à Kyoto, qui restera un des plus beaux souvenirs de voyage, voici la dernière partie de son séjour nippon. Dernière journée à Kyoto avant d’aller découvrir Osaka, le sanctuaire unique au monde de Nara et le magnifique château d’Himeji. Encore de magnifiques choses à découvrir, c’est parti !

Pour (re)découvrir la première partie de mon voyage au Japon, de Nikkō à Tokyo, c’est par ici !
Pour (re) lire mon article sur la deuxième partie de mon voyage nippon, de Naoshima à Kyoto, c’est par là !
Pour (re)voir mes conseils de voyage au Japon, c’est par ici !

Journée 9 : Kyoto

Cette dernière journée à Kyoto commence par une matinée au pied des collines de Higashiyama. Nous découvrons le temple zen Nanzen-ji, qui porte parfaitement son nom. Si je garde peu de souvenirs du temple lui-même, malgré son imposant sanmon de 22m de haut, les jardins qui l’entourent sont sublimes.

Le Nanzen-in est la partie du jardin construit à l’origine du sanctuaire au XIIIème siècle. Avec ses bassins et ses larges voies de promenades entourées de mousse et de forêt verdoyante, on reconnait le savoir-faire des Japonais pour créer des lieux à la hauteur de la pensée Zen. La visite est reposante (malgré le son des cigales nippones, nettement plus fort que les nôtres) et ressourçante.

© La Tête en l’Air

Nous empruntons à présent le sentier de la philosophie, qui rejoint le temple Ginkaku-ji, depuis Nanzen-ji. Nous y trouvons de jolies boutiques, qui nous permettront d’acheter des souvenirs pour nous et nos proches, et arrivons, après une petite heure de promenade, devant le temple Ginkaku-ji.

© La Tête en l’Air

Le temple du Pavillon d’Argent est construit à partir de 1482 par le shogun Ashikaga Yoshimitsu, qui voulait rivaliser avec le Kinkaku-ji. Son intention était de couvrir le temple d’argent, mais les guerres qui éclatent alors stoppent la construction et le pavillon n’en sera jamais recouvert. Une fois encore, si le pavillon est plein de charme, c’est plutôt le jardin de pierres et de sable Zen qui l’entoure que je retiens le plus.

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Après une pause restaurant, nous nous dirigeons à présent vers un des quartiers les plus emblématiques de Kyoto, le quartier de Gion. Réputé pour ses maisons traditionnelles en bois, ce district est aussi connu pour ses geiko (autrement appelées geisha) et ses maiko (apprenties), ces artistes et dames de compagnie injustement associées à des prostituées. En effet, découvertes par les soldats américains après la Seconde Guerre Mondiale, ces derniers les apparentent à des courtisanes, faussé par leur regard occidental. Si cette image leur colle à la peau, les geishas sont pourtant des artistes accomplies à plein d’égards.

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En début d’après-midi, nous découvrons d’abord l’architecture japonaise typique des anciennes maisons de ville qui s’alignent le long des rues. Ce n’est qu’en fin d’après-midi, à partir de 17h, que nous nous dirigeons vers Hanamikoji-dori, la rue qui concentre le plus d’Okiya, les maisons traditionnelles où vivent les maiko et les geiko. C’est à partir de ces heures qu’elles sortent travailler. Nous aurons l’immense privilège d’entrapercevoir une geiko, qui saute dans un taxi. Ce fut très fugace, mais quelle beauté !

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Attention, depuis 2019, il est interdit de prendre des photos dans les ruelles privées du quartier sous peine d’amendes. Même si ces femmes sont très recherchées des touristes, respectons leur vie privée.

Des souvenirs plein la tête, nous prenons le Shinkansen direction la ville d’Osaka, où nous arrivons en fin de soirée après seulement 45 minutes de train.

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Journée 10 : Osaka et Nara

Cette dixième journée est consacrée à une visite que j’attendais avec impatience, le sanctuaire de Nara. Située à seulement 30 minutes d’un train régional, Nara fut la capitale du Japon entre 710 et 784, avant Kyoto. Le sanctuaire de Nara regroupe de multiples temples shintoïstes et bouddhistes, notamment le Tōdaï-ji et le Saidai-ji, qui accueillent des statues de grandes dimensions.

© La Tête en l’Air

Les ensembles architecturaux valent naturellement le détour et la vue, c’est indéniable. Mais la curiosité du touriste est ailleurs… Selon une légende, une divinité montée sur un cerf blanc ailé aurait pris position sur le mont Misaka pour assurer la protection de la ville. Depuis, les cerfs sont considérés comme animaux divins, protecteurs de tout le Japon et jusqu’en 1637, en tuer un était passible de la peine de mort.

© La Tête en l’Air

A peine rentrées sur le site, nous commençons à découvrir la présence (très) insistante de ces animaux. Nous tombons malheureusement dans le piège et achetons des petites galettes de riz pour les nourrir. TRES mauvaise idée ! Nous sommes littéralement assaillies par des familles entières de cervidés qui nous arrachent nos galettes, nous mordent les fesses et autres parties du corps pour récupérer de la nourriture. On ne se fera pas avoir une deuxième fois ! Un petit conseil, n’achetez pas de galettes ! Vous aurez largement l’occasion pendant la visite de côtoyer ces animaux plus vraiment sauvages.

© La Tête en l’Air

La journée est propice à la promenade, entre monuments religieux et nature fournie. Nous rions des mésaventures des autres touristes, qui ont de la nourriture dans leurs poches, conscientes d’avoir été dans la même position. Après quelques heures, nous décidons de rentrer à Osaka et profiter de la fin de journée dans cette grande ville.

Nous n’avons malheureusement pas pu profiter d’Osaka et c’est avec regret car j’ai senti, dans cette ville, un vent de liberté inexistant ailleurs. La population semble plus jeune et émancipée des traditions qu’à Tokyo. Nous faisons l’impasse sur le château, puisque nous en visitons un le lendemain et privilégions Dōtonburi et le quartier de Namba. Après le sanctuaire de Nara en pleine nature, le contraste est saisissant !

© JKT-c / Wikipédia

Les multiples enseignes illuminent la rue, les centres commerciaux se multiplient et le quartier est très animé, notamment par une population très jeune. C’est clairement le quartier branché de la jeunesse osakienne. Nous nous baladons la tête en l’air, un peu étourdies de revenir à l’animation des villes nippones après plusieurs jours en pleine nature et cité traditionnelle.

Nous décidons de tester un peu la street food et dégustons en guise de diner ces fameux takoyaki, spécialité d’Osaka. Ces boulettes de pâte, contenant du poulpe, cuites comme des gaufres, et parsemées de bonite sur le dessus sont absolument à tester (même si selon moi, ça n’a rien d’extraordinaire non plus).

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Journée 11 : Himeji et Narita

A seulement 1h de Shinkansen d’Osaka, la ville d’Himeji accueille un rare trésor, le Himeji-jo. Ce château, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est l’un des plus anciens bâtiments féodaux du Japon. Si ces forteresses étaient monnaie courante au Moyen-âge, leur structure en bois les rendait très fragiles et sujettes aux incendies. Sur les 12 châteaux encore existants, celui d’Himeji est le mieux conservé du Japon.

Construit à partir de 1581, le château est le plus grand du Japon grâce à son donjon de 46m de hauteur et ses systèmes de défense. L’intérieur est aussi saisissant que l’extérieur. Toute l’infrastructure en bois, les sceaux des familles féodales, les installations de défense, les sculptures extérieurs sont un magnifique témoignage du passé nippon et ôte la frustration que j’avais pu ressentir en début de séjour pendant ma visite du Palais Impérial à Tokyo.

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Moi qui suis fan de châteaux, je garde un magnifique souvenir de la visite de Himeji-jo. Quelle passionnante découverte ! En sortant du site, nous partons nous promener en contrebas de la forteresse dans les jardins de Koko-en. Très paisibles, le jardin est en fait composé de 9 espaces séparés par des murs. A chaque franchissement, on entre dans un univers coloré. Un lieu apaisant, parfait pour clôturer cette journée !

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Nous repartons en direction de la gare de Himeji, non sans nous être une dernière fois retourné sur la vue vers le château, imposant sur sa colline. Nous reprenons le Shinkansen en direction de notre dernière destination, Narita.

Nous choisissons de terminer volontairement notre séjour à quelques kilomètres de l’aéroport car nous pouvons encore profiter de notre Japan Rail Pass et donc économiser le trajet entre Tokyo et l’aéroport. Notre dernière soirée est à l’image de notre séjour. Nous sommes magnifiquement accueillies dans un restaurant où notre serveur, qui rêve de venir en France, nous offre du Saké tiède et le dessert.

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Journée 12 : Retour en France

Notre avion étant en fin d’après-midi, nous décidons de faire une dernière excursion et visitons la petite ville de Narita et son parc Naritasan. Très grand, il accueille plusieurs temples et une très jolie pagode. Cette dernière visite est une belle conclusion à ce voyage au pays du soleil levant.

Il nous reste désormais à prendre notre avion du retour. Le lendemain matin, nous atterrissons à Paris, des images plein la tête. Le Japon est un pays extrêmement riche en histoire, je suis loin d’avoir tout vu ! Je me suis fait la promesse d’y retourner pour poursuivre ma découverte de ce pays magnifique.

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