A la découverte de la Butte aux Cailles

Ancien village en bord de Bièvre (rivière aujourd’hui recouverte), et vivant de l’artisanat, la butte est épargnée par les grands travaux haussmanniens lors de son rattachement à Paris en 1860. Aujourd’hui considéré comme un musée à ciel ouvert de street art, le quartier est propice à une promenade dominicale, tant il est protégé de l’effervescence parisienne.

La rue de la Butte aux Cailles

La Butte aux Cailles tire son nom de Pierre Caille qui acquiert la colline en 1543. À l’époque, la butte est recouverte de prairies et de bois, peuplée de moulins à vent et surplombant la Bièvre. Le village, en lien avec sa voisine, la Manufacture des Gobelins profite des eaux de la rivière pour ses activités de teintureries, tanneries, blanchisseries et autres boucheries, qui rendent l’endroit malpropre.
Forte de cette mauvaise réputation, la butte reste de fait une localité très populaire. En 1860, après avoir été longtemps aux portes de la capitale, la Butte aux Cailles rejoint le territoire parisien en même temps que de nombreux autres.

Rue de la Butte aux Cailles, 13ème arrondissement
Métro Corvisart

© La Tête en l’Air

Sainte-Anne de la Butte aux Cailles

La chapelle existante est jugée trop petite pour le quartier en forte croissance démographique depuis son rattachement à la capitale. C’est en 1892 que les travaux de Sainte-Anne débutent mais la construction de l’église sera très lente. Totalement financée par des fonds privés, on peine à rassembler l’argent nécessaire au lancement de la construction.
Lorsque l’église devient la propriété de la ville de Paris en 1905, le financement de la fin des travaux pose à nouveau un problème. Autre souci, les fondations : le bâtiment est jugé trop lourd, les remblais de la Bièvre ne supportant pas son poids. L’église est donc bâtie sur 71 pilotis pour stabiliser l’ensemble. Elle est achevée en 1912.

188 rue de Tolbiac, 13ème arrondissement
Métro Corvisart ou Tolbiac

© La Tête en l’Air

La Petite Alsace et la Villa Daviel

Ces petites maisons, aux allures alsaciennes avec leur colombage bien particulier, sont construites en 1912 par l’architecte Jean Walter. Et cela, à la demande de l’abbé Violet, ce dernier voulant offrir des logements décents aux familles nombreuses. Ils sont encore aujourd’hui classés en logements sociaux et gérés par l’Office HLM de Paris. Si vous avez la chance de voir une porte ouverte, faufilez-vous discrètement et admirez cet ensemble autour d’une jolie cour.
En face, la Villa Daviel possède une succession de petites maisons bordées d’arbres et de glycines. Ces maisons d’ouvriers, datant du début du XXème siècle, conservent un charme bucolique rappelant l’ancien village de la Butte aux Cailles.

Rue et Villa Daviel, 13ème arrondissement
Métro Corvisard

© La Tête en l’Air

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