4 choses à savoir sur l’église Saint-Sulpice

Impossible de passer à côté de l’imposante église Saint-Sulpice quand on se promène dans le quartier d’Odéon / Saint-Germain-des-Prés. S’il connait un regain de popularité par le succès du Da Vinci Code, cet édifice possède de nombreuses curiosités. Découvertes et explications pour 4 d’entre elles !

Un des plus grands orgues de France

L’église Saint-Sulpice trouve son origine dans des fondations du XIIème siècle. La première pierre est posée en 1646 dans un style néoclassique. Mais les problèmes de financements et les désaccords d’architectes repoussent la fin du chantier. L’église est finalement terminée au XVIIIème siècle.
L’intérieur permet de découvrir un des plus grands orgues de France ainsi que 3 fresques d’Eugène Delacroix.

© La Tête en l’Air

Le jeu des 7 différences

L’église Saint-Sulpice est connue pour sa harmonie extérieure et ses deux tours. Mais quand on y regarde bien, les tours ne sont pas si symétriques que ça.
La tour Nord est composée d’une partie quadrangulaire à frontons triangulaires et d’une partie supérieure circulaire. La tour Sud reste inachevée (en témoignent les trous qui la jalonnent, qui supportait les échafaudages en bois) et est composée d’une partie octogonale à frontons curvilignes et d’une partie supérieure circulaire.
À bien y regarder en détail, les deux n’ont pas grand-chose à voir. Si on remarque en plus qu’elles ne sont pas à la même hauteur, alors il n’est définitivement plus question de symétrie… 

© La Tête en l’Air

Le gnomon de Saint-Sulpice

N’en déplaise à Dan Brown, auteur du Da Vinci Code, le gnomon de Saint-Sulpice n’a rien à voir avec une éventuelle « chasse au trésor » vieille de 2 000 ans… Commandé en 1728 par la paroisse, le gnomon permettait de déterminer précisément l’équinoxe du printemps et le jour de Pâques.
La méridienne est composée d’un obélisque de 10m, prolongée d’une réglette qui chemine au sol sur plus de 40m. Une lentille placée dans la rosace du transept sud laisse passer un rai de lumière qui croise la ligne à l’heure du midi solaire, point variable selon les saisons.

© La Tête en l’Air

Les traces d’impacts de balles

Avez-vous déjà remarqué les impacts de balles sur la tour sud de l’église Saint-Sulpice ? Après la Révolution française, on installe des télégraphes au sommet de chacune des tours de Saint-Sulpice pour développer les communications. L’un est dirigé vers Lyon, puis Turin (tour sud), l’autre vers Strasbourg, puis Mayence (tour nord).
Malheureusement, des problèmes de transports de dépêches (les 4 lignes de télégraphes sont réparties sur 3 édifices relativement éloignés) imposent la création d’un poste central. Le télégraphe de la tour nord est retiré, celui de la tour sud est conservé.

En 1870, les prussiens envahissent Paris. Pour couper toutes les communications de leurs ennemis français, les artilleurs prussiens ciblent la tour sud pour détruire le télégraphe.
La tour conserve encore aujourd’hui les traces d’impact des balles prussiennes.

Eglise Saint-Sulpice
2, rue Palatine, 6ème arrondissement
Métro Saint-Sulpice

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