Où trouver les vestiges de l’Exposition Universelle de 1900 ?

Pourtant 5ème exposition universelle à avoir lieu dans la capitale française, celle de 1900 est la plus importante organisée en France et la première pour laquelle il existe une trace cinématographique. Après ses 50.8 millions de visiteurs du 14 avril au 12 novembre 1900, elle laisse de nombreux vestiges et héritages dans la capitale, marqués par le style Art Nouveau, ou « belle époque ». Petite liste des traces de cet évènement majeur du début du XXème siècle !

L’acheminement des visiteurs

On prévoit un succès retentissant pour cette exposition universelle qui ouvre à l’aube d’un nouveau siècle. Il est donc impératif de gérer l’afflux considérable de visiteurs dans la capitale. Pour se faire, on prévoit de réaménager plusieurs gares existantes, comme la Gare de Lyon (dans laquelle on construit le Train Bleu), de l’Est et Montparnasse. On remplace l’ancienne gare du Champs de Mars, construite pour les expositions précédentes, par la gare des Invalides (actuel siège d’Air France).

© Vincent Babillote / Wikipédia

Une nouvelle gare est construite, plus centrale que celle d’Austerlitz, utilisée jusque-là, la gare d’Orsay. Sa conception audacieuse avec l’utilisation des structures métalliques, alliées au « bon gout » de l’époque et ses nombreuses sculptures faisait de cette gare un site d’exception qui lui permet d’échapper de justesse à la destruction et d’être transformée, sous la présidence de Giscard d’Estaing, en musée.

Dernier détail, et non des moindres, la première ligne de métro est construite pour diriger les visiteurs vers le lieu de l’exposition. Pour tout savoir de la ligne 1 du métro parisien, c’est par ici !

©DR Archives photographiques, musée d’Orsay

La création d’un axe républicain

  • Grand Palais et Petit Palais

Pour l’Exposition Universelle de 1900, on élabore le projet de construction d’un « axe républicain » : percer une avenue reliant l’esplanade des Invalides et les Champs-Élysées. Cette nouvelle avenue verra la création d’un pont (Alexandre III) et le projet de monuments représentatifs du savoir-faire architectural français, les Grand et Petit Palais.

Pour tout connaitre de l’architecture novatrice du Grand Palais, c’est par là !

Le Petit Palais, après son utilisation pour l’Exposition Universelle, est ensuite transformé en 1902 en musée des Beaux-Arts pour abriter les importantes collections de la ville de Paris. Les mosaïques, les ferronneries, le péristyle du jardin et l’entrée monumentale sont la marque du Petit Palais et en font un des édifices préférés des Parisiens.

© La Tête en L’Air
  • Le pont Alexandre III

Construit pour symboliser l’amitié franco-russe (d’où son nom), le pont Alexandre III est construit en seulement 3 ans, et est l’un des premiers édifices « préfabriqués » à être sorti des usines. Outre les 4 statues dorées imposantes qui marquent les entrées (les Renommées), le pont est richement décoré de 32 candélabres qui illuminaient la promenade des Parisiens lors de l’Exposition Universelle grâce à une nouvelle invention, la fée électricité. S’il marque les esprits par son esthétique, ce pont sera également reconnu pour ses avancées technologiques…

Petit et Grand Palais et pont Alexandre III, 8ème arrondissement
Métros Champs-Elysées – Clémenceau

© La Tête en L’Air

Les autres vestiges disséminés dans la capitale

  • Square Félix Desruelle


Il s’agit d’un vestige du Pavillon des manufactures françaises. Haut de 12 mètres et large de 10 mètres, le portique reprend les codes de l’Art Nouveau : couleurs et courbes végétales, sujets reprenant les codes de la nature. Le portail, construit par la Manufacture de Sèvres, obtient les louanges des visiteurs de l’Exposition. La Ville de Paris devient propriétaire de ce vestige en 1901, il est installé dans ce square en 1905 pour le plus plaisir des passants.

Boulevard Saint-Germain, 6ème arrondissement
Métro Saint-Germain-des-Prés

© La Tête en L’Air
  • Square Théodore Monot

Au fond du square Théodore-Monod (ancien Scipion), on peut apercevoir ce bas-relief. Cette fresque en brique de grès émaillé, appelé bas-relief des « boulangers », est finalement racheté par la Mairie de Paris, pour y être placé dans ce square, probablement en raison de la proximité avec l’ancien siège de la boulangerie des hôpitaux parisiens. Cet établissement, ouvert de 1675 à 1974, fournissait tous les hôpitaux et hospices parisiens en pains.

23 rue du Fer à Moulin, 5ème arrondissement
Métro Censier-Daubenton, Les Gobelins

© La Tête en L’Air
  • Chemin de Montparnasse

Relais de poste à l’origine, le chemin du Montparnasse est transformé en ateliers d’artistes avec les matériaux utilisés lors de l’Exposition Universelle de 1900.

23 avenue du Maine, 15ème arrondissement
Métro Falguière

© La Tête en L’Air
  • Cité du Figuier

La Cité du Figuier est typique des constructions des cités ouvrières avec maisons d’un ou deux étages et ateliers au rez-de-chaussée. Elle prend des airs de village paisible avec sa végétation et ses maisons colorées, notamment la devanture turquoise dont les arcades proviennent de pavillons de l’Exposition Universelle de 1900. L’impasse surprend par son calme et ses petites maisons pittoresques.

115 rue Oberkampf, 11ème arrondissement
Métro Ménilmontant

© La Tête en L’Air
  • Et sinon

Passerelle Deleby, 16ème arrondissement
La ruche, 2 passage de Dantzig, 15ème arrondissement

© Ali Sabbagh / Wikipédia

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