A la découverte du canal Saint-Martin

Véritable carte postale parisienne, le canal Saint-Martin est reconnu grâce au cinéma. Hôtel du Nord de Marcel Carné, Le Clan des Siciliens d’Henri Verneuil, Les Malheurs d’Alfred de Pierre Richard et, bien sûr, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet. Tous ces films célèbrent le décor et l’ambiance du canal. Le quartier était aussi un centre industriel important grâce aux entrepôts et constructions qui longeaient le canal, vecteur d’approvisionnement des marchandises sur la capitale. Même si ces activités ont depuis disparu, le quartier conserve une atmosphère indéniable.

Le canal Saint-Martin

Dès le XVIème siècle, on évoque la création d’un réseau de canaux pour l’approvisionnement en eau potable des parisiens et le transport des marchandises et matériaux jusqu’au centre de la capitale. C’est finalement Napoléon qui lance les travaux en 1802. Le canal Saint-Martin, qui rejoint le bassin de la Villette au port de l’Arsenal à Bastille, comprend 9 écluses. Avec la création du boulevard Voltaire, lors des travaux haussmanniens, on abaisse le canal de 6 m pour éviter de construire un pont mobile qui rendrait la circulation compliquée en cas d’affluence. Cette partie plus profonde du canal est finalement recouverte. D’une longueur de 4,5 km, le canal est propice aux balades dominicales.

Canal Saint-Martin, 10ème et 11ème arrondissements
Métro Jaurès, République ou Bastille

© La Tête en l’Air

L’Hôtel du Nord

« Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? ». Film de Marcel Carné tourné en 1938, Hôtel du Nord est un des grands classiques du cinéma français. A l’exception de quelques plans enregistrés devant le lieu, le film sera finalement tourné en studios, à Boulogne-Billancourt. L’établissement est construit vers 1912 et est utilisé par les usagers du canal : ouvriers et mariniers d’écluse qui sont de passage ou habitent le quartier. Au cours du XXème siècle, plusieurs projets de démolition menacent l’hôtel. C’est sans compter sur la ferveur des amoureux du cinéma et des riverains qui militeront pour le classement du bâtiment aux Monuments Historiques. C’est chose faite en 1989.

102 quai de Jemmapes, 10ème arrondissement
Métros République ou Jacques Bonsergent

© La Tête en l’Air

L’hôpital Saint-Louis

Paris connaît en 1562 une de ses plus grandes épidémies : la peste fera plus de 68 000 morts dans la capitale. Il devient urgent, devant l’engorgement de l’Hôtel-Dieu et la contagion extrême de la maladie, de créer une nouvelle maison de santé, ce que fait Henri IV en 1607. En forme de quadrilatère, de 120 m de côté, l’hôpital rappelle l’architecture de la place des Vosges, construite à la même époque. Les bâtiments étaient tous séparés les uns des autres afin de limiter la propagation des maladies et éviter l’évasion des malades. Les plates-bandes centrales du jardin reproduisent la croix de Malte. L’ordre du même nom occupe encore aujourd’hui un pavillon de l’hôpital.

1 avenue Claude Vellefaux, 10ème arrondissement
Métros Colonel Fabien ou Goncourt

© La Tête en l’Air

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