A la découverte du quartier des Batignolles à travers 3 lieux

Le quartier des Batignolles connaît un sérieux coup de jeune depuis quelques années avec l’arrivée du nouveau Tribunal de Justice et de nombreux projets architecturaux. Pourtant, le quartier possède une histoire populaire et artistique qui mérite d’être connue. Tour d’horizon en 3 lieux incontournables.

La rue des Batignolles

Le terme des « Batignolles » proviendrait de « Batilloles », en langue d’Oïl (langue du nord) signifiant moulin à vent ou de « Bastidiole », maison fortifiée en langue d’Oc (langue du sud). Ce territoire vastement boisé est transformé au fil de siècles en terres agricoles et viticoles pour nourrir la population grandissante de Paris.

Le village, au-delà des frontières délimitées par le Mur des Fermiers Généraux, fait des Batignolles un des endroits de prédilections des Parisiens pour guincher (au même titre que Montmartre, Montparnasse ou Ménilmontant). L’arrivée du chemin de fer au XIXème siècle transforme profondément le quartier avec la construction des gares de Saint-Lazare et de Pont-Cardinet.

Rue des Batignolles, 17ème
Métro Rome ou La Fourche, Gare Pont Cardinet

© La Tête en l’Air

Le Café Guerbois

Avec ses loyers modérés et son atmosphère campagnarde, le quartier attire nombre de peintres et écrivains. Le « groupe des Batignolles » regroupe Manet, Degas, Monet, Renoir ou encore Cézanne, Pissarro et Zola. Il se retrouvent tous, dans les années 1860, au Café Guerbois pour des réunions aux échanges souvent vifs.

Un soir, Manet, vexé que l’écrivain Duranty n’ait pas fait la critique de ses oeuvres, le provoque en duel. L’histoire raconte que Duranty fut blessé mais que le soir-même, ils redevinrent les meilleurs amis du monde. Le café tombe dans l’oubli après le départ des artistes pour la Nouvelle-Athènes. Il est revendu à plusieurs reprises et il ne subsiste plus rien de son succès d’antan.

9 avenue de Clichy, 17ème
Métro Place de Clichy

© La Tête en l’Air

La cité des Fleurs

Construite en 1847, cette cité aux airs champêtres s’articule autour d’une voie centrale de 320 mètres bordées de maisons et d’hôtels particuliers. Grâce à des conventions réglementant la construction des villas, l’ensemble des bâtiments est édifié selon des règles précises en matière d’étages, de hauteur des murs mitoyens ou d’alignement des façades.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un réseau de résistance spécialisé dans la transmission de faux-papiers s’installe au n°25. Arrêtés par la Gestapo en 1944, presque tous les membres sont déportés à l’exception de la responsable de la cellule, fusillée sur place et d’un autre membre, tombé au champ d’honneur.

Entrées aux 2 rue Guy Môquet et 64 rue de la Jonquière, Paris 17ème
Métro Brochant

© La Tête en l’Air

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