L’histoire de la ligne 1 du métro parisien à travers 3 stations

Paris va accueillir en l’année 1900 sa 5e Exposition Universelle et les Jeux olympiques d’été (à Vincennes précisément). L’objectif de ces événements est de montrer, de la part du pays organisateur, son savoir-faire industriel. Quoi de mieux alors (d’autant que la capitale connaît de nombreux problèmes de circulation) que d’acheminer les visiteurs par une nouvelle invention mécanique et électrique (qui nous vient de nos voisins anglais), le métropolitain. La ligne Porte de Vincennes – Porte Maillot, desservant tous les sites importants, est inaugurée le 19 juillet.

La station Bastille

© La Tête en L’Air

Quelle évidence de fêter le bicentenaire de la Révolution Française à l’arrêt Bastille. On peut apercevoir sur les quais de la ligne 5 les vestiges de la contrescarpe du fossé est de l’ancienne prison, découverts lors des travaux de construction de la station. Sur les quais de la ligne 1, la RATP commande une grande fresque en céramiques de 180 m2 aux artistes peintres Liliane Bélembert et Odile Jacquot. Installée en 1989, elle représente l’histoire révolutionnaire depuis la naissance des idées libérales jusqu’à la prise de la Bastille. Les cinq panneaux historiques sont bien documentés. Quoi de mieux, en attendant son métro, que de réviser un peu ses connaissances sur le sujet.

La station Louvre – Rivoli

© La Tête en L’Air

En 1968, à l’initiative d’André Malraux, alors ministre des Affaires Culturelles, la station est transformée pour y accueillir des copies d’œuvres représentatives du Louvre. La scénographie de la station est bien sûr adaptée à son emplacement. Un partenariat avec l’illustre musée et la Réunion des Musées Nationaux permet d’exposer 9 moulages de statues de l’Antiquité et du Moyen-Age. Si la station rénovée en 2014 reprend les codes de décoration génériques de la RATP, ils sont néanmoins adaptés à l’environnement : les sièges, les panneaux d’affichage et le plafond sont en noir pour faire ressortir le grès cérame utilisé pour les murs et le carrelage au sol ainsi que les œuvres exposées.

La station Champs-Elysées – Clémenceau

© La Tête en L’Air

L’un des passages incontournables de l’Exposition Universelle de 1900 est bien sûr le Petit Palais et le Grand Palais, construits pour l’occasion. L’ouverture d’une station à cet endroit est donc indiscutable. On ajoute Clémenceau au nom de la station en 1931, suite à la création d’une place du même nom. En raison d’un jumelage entre la RATP et la compagnie de métro de Lisbonne, une fresque d’Azuleros (art décoratif portugais inspiré de l’artisanat maure) de l’artiste Manuel Cargaleiro est installée en 1995. Entre les frises, on peut voir des tableaux de faïence aux couleurs primaires rappelant le mouvement dans l’espace.

Laisser un commentaire

%d