L’histoire de la ligne 9 du métro parisien à travers 3 stations

Mise en service en 1922, la ligne 9 est une des plus fréquentées du réseau. Avec sa prolongation en 1934 à l’ouest, puis en 1937 à l’est, elle est la première ligne à desservir la banlieue parisienne à Boulogne Billancourt et Montreuil. Son parcours complet de 52 minutes entre les deux terminus en fait la ligne la plus longue du réseau parisien, à égalité avec la ligne 8.

La station Saint-Augustin

En vue de la création d’un embranchement, la station comportait une troisième voie, utilisée comme voie de raccordement et de garage. Lorsque le projet de croisement est finalement avorté, le quai est élargi pour combler cette voie, d’où sa dimension inhabituelle. Dans le couloir de correspondance vers la ligne 14, on peut admirer « La Voie Lactée », une mosaïque de verre de l’artiste québécoise Geneviève Cadieux. En 2003, la RATP offre un édicule Guimard au métro de Montréal pour la station Square Victoria. En échange, la ville québécoise offre cette oeuvre au
métro parisien après avoir organisé un concours sur le thème de la langue française. L’oeuvre est
accompagnée des vers d’un poème d’Anne Hébert.

© La Tête en l’Air

La station Richelieu-Drouot

Difficile de ne pas remarquer, dans la station, l’imposant monument aux morts que la CMP (ancienne RATP) datant de 1931. Tout de marbre noir, l’oeuvre de l’artiste Carlo Sarrabezolles se compose d’un arc de cercle à l’intérieur desquels les noms des agents du métro morts pour la France lors de la Grande Guerre sont inscrits. La base de l’oeuvre porte les noms des champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Le mot « Libération » est ajouté en référence à la Seconde Guerre mondiale, pour rendre hommage aux agents ayant participé aux opérations de la Résistance. Une cariatide au centre soutient l’ensemble. Au total, 849 agents sont tombés au front pendant la Grande Guerre.

© La Tête en l’Air

La station Charonne

Le 8 février 1962, une manifestation est organisée pour la paix en Algérie. Le préfet Maurice Papon donne l’ordre, à l’instar de la manifestation du 17 octobre 1961, de réprimer cette manifestation. L’ordre de dispersion est donné et les forces de police chargent le cortège. Une partie des manifestants cherche à se réfugier dans la station. Dans la bouche de métro, c’est la panique et la bousculade : certains chutent, sur lesquels les suivants s’entassent, d’autres sont matraqués par des policiers. On dénombre 9 victimes et de nombreux blessés. Une plaque commémorative de cette affaire est installée dans la station, la date est inscrite sous tous les panneaux nominatifs de la station.

© La Tête en l’Air

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