L’histoire de la ligne 10 du métro parisien à travers 3 stations

Il faut bien admettre que la ligne 10 n’est pas la plus connue des usagers parisiens. Dans les dernières lignes à ouvrir, en 1923, elle est liée aux lignes 8 et 13. Elle récupère le tronçon occidental de la ligne 8, quand cette dernière change de terminus et elle reprend une section d’origine de la ligne 13. Elle est donc une des lignes dont le tracé a le plus évolué depuis sa création. Petite dernière sur la liste en terme de fréquentation (mises à part les lignes bis), la ligne 10 possède pourtant quelques stations dotées d’intérêt.

Station Cluny-La Sorbonne

La station Cluny-La Sorbonne, initialement ouverte en 1930, est fermée en 1939 car elle est jugée trop proche d’autres stations. Elle est finalement réouverte en 1988 pour permettre un accès aux correspondances avec les RER B et C. Jack Lang, alors ministre de la Culture, commande à Jean Bazaine une oeuvre d’art pour célébrer cette réouverture. L’artiste réalise deux fresques et une série de signatures d’élèves célèbres de la Sorbonne en mosaïque. On peut admirer celles de Saint Louis, Rimbaud et Verlaine, George Sand, Marie Curie, Blaise Pascal, Louis Pasteur, Rabelais ou Robespierre. Le nom de la station est écrit en lettres rouges dans une police unique à tout le réseau métropolitain.

© La Tête en l’Air

Station Vaneau

Contrairement à une partie des édicules du métro parisien, de style Art Nouveau, l’édicule en béton de la station Vaneau est unique en son genre. Construit en 1923, le style de l’entrée est marqué par la mode en vigueur dans les années 20, le style Art Déco. Les deux enseignes lumineuses, les motifs ainsi que la calligraphie utilisée résument parfaitement ce style architectural. La fontaine du Fellah, mitoyenne de la station, fait partie des 15 fontaines
construites à Paris par Napoléon Bonaparte en 1806. Elle rappelle la folie égyptomaniaque de l’époque résultant de la campagne d’Égypte de l’Empereur. La fontaine n’est désormais plus en marche en raison d’infiltrations dans la station.

© La Tête en l’Air

Station Mirabeau

En raison d’une boucle, la station Mirabeau ne possède qu’un seul quai et ne dessert que les usagers en direction de gare d’Austerlitz – son pendant en direction de Boulogne est la station Église d’Auteuil. C’est vers cette dernière que les rails montants se dirigent et forment un ensemble unique sur le réseau. Techniquement, c’est la traversée sous la Seine, à hauteur du pont Mirabeau, ainsi que les fondations proches de l’église qui ont contraint les ingénieurs à descendre aussi bas. Or, à l’époque de la construction, la station Église d’Auteuil était le terminus de la ligne et elle se trouvait à un niveau nettement supérieur. Les ingénieurs ont donc récupéré le dénivelé par cette méthode.

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