Mes 2 semaines en Grèce continentale (Partie 1 : Les Météores)

Quelle aventure que partir à la découverte de la Grèce continentale ! 15 jours ne suffiront pas à visiter toutes les richesses archéologoiques et admirer les superbes paysages de ce pays méditérranéen, mais c’est un très bon début ! Des Météores à Athènes, en passant par le Péloponnèse, découvrez mon périple grec. Commençons par les Météores !

Journée 1 : Athènes -> Kalambaka et les Météores

Après avoir atterri à l’aéroport d’Athènes, nous rejoignons la gare de Larissis en transport en commun pour rejoindre la première étape de notre périple grec, les Météores.

Situé à 375 km au nord de la capitale, la région des Météores est une des rares régions à être encore accessible en train. Après une correspondance en cours de route (et au milieu de nulle part), nous arrivons à bon port après 5h de trajet à Kalambaka où nous allons passer deux jours.

Les Météores © La Tête en l’Air

Journée 2 : Les Météores – Monastères Grand Météore, Varlaam et Agia Triada

La région aux paysages si particuliers possède des pitons rocheux qui accueillent des ermites à partir du Xème siècle. Ceux-ci occupent des grottes situées sur des falaises. Nous verrons d’ailleurs, lors de notre trajet en bus qui nous amène vers les sites, des vestiges de ces habitations troglodytes.

Ce n’est qu’au XIVème siècle que les premiers édifices religieux se construisent. Le premier monastère, Megalo Meteoro, est fondé en 1382. 22 autres monastères sont construits entre cette date et le XVIème siècle. Volontairement repliés sur eux-mêmes, il était toutefois possible d’y accéder par des échelles, cordes et autres systèmes de filets accrochés à des poulies (encore visibles dans certains sites). Laissés petit à petit à l’abandon à partir du XVIIIème siècle, les monastères se détériorent rapidement. La présence des nazis dans la région avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale finissent d’achever la majeure partie de ces édifices. Il n’en reste plus que 6 de nos jours et sont visitables.

Les monastères du Grand Météore et Varlaam © La Tête en l’Air

Notre appartement est situé proche de l’arrêt du bus qui emmène les touristes vers les différents monastères à visiter. Nous comprenons vaguement qu’il fait une boucle entre les différents sites, mais sans aucune autre information (horaires…). Nous l’utiliserons à l’aller et rentrerons par nos propres moyens pendant ces deux jours. J’aurais l’occasion d’en reparler plus bas.

Nous décidons de visiter 3 monastères pour notre première journée. Avant toute chose, il faut impérativement savoir que ces sites peuvent être assez difficilement accessibles et nécessitent une ascension par des escaliers souvent pentus. Prévoir une grande bouteille d’eau dans le sac, de bonnes chaussures de marche et une tenue globalement convenable (il s’agit d’édifices religieux toujours en activité). A noter également que les photos sont interdites dans l’intérieur des établissements 😑😑. Frustrant car les fresques peintes sont magnifiques !

Monastère du Grand Météore © La Tête en l’Air

Le premier que nous visitons est Megalo Meteoro (ou Grand Météore), le plus vieux mais aussi le plus grand des différents monastères. Sa taille permet, en plus de la découverte du site classique et de ses magnifiques fresques murales dans les catholicons (églises orthodoxes), de visiter un musée qui relate le rôle que les monastères ont joué pendant la Guerre d’Indépendance grecque (1821-1829).

Nous partons ensuite à la découverte du monastère le plus proche, celui de Varlaam. Ce dernier, construit à partir de 1536, possède une superbe terrasse offrant une vue panoramique sur quelques autres monastères et sur la région ainsi que de magnifiques fresques représentant le Jugement Dernier, peintes par Frango Catellano, maitre de l’art post-byzantin.

Monastère de Varlaam © La Tête en l’Air

Nous décidons, pour rejoindre notre dernière étape du jour, le monastère Agia Triana, de faire une petite randonnée en pleine nature et couper un peu « à travers champs ». Nous trouvons assez facilement le départ du sentier pédestre, grâce à une carte fournie par nos hôtes. Les 20 premières minutes se passent sans trop de difficultés, le sentier étant balisé clairement. En revanche, les choses se corsent après, nous perdons trace du sentier « officiel ». Nous testons un chemin qui semble être entretenu. Mauvaise pioche, il donne sur un ravin… Nous rebroussons chemin et essayons sans succès de retrouver la trace des balises.

Nous décidons, vu l’heure avançant, de grimper la colline et retrouver la route. Une fois arrivées sur celle-ci, nous faisons du stop pour être sûres de pouvoir visiter ce dernier monastère car l’heure de fermeture approche. Un charmant couple français nous prend immédiatement, nous permettant de pouvoir découvrir Agia Triana. Conclusion, les sentiers grecs sont bien moins entretenus que nos GR français 😉 !

Les Météores © La Tête en l’Air

Ce monastère, construit à partir de 1475, est plus petit que les deux sites présentés ci-dessus. Mais il possède beaucoup de charme et, une fois n’est pas coutume, de très jolies fresques. La visite se termine sur l’extrémité du pic rocheux, à même la pierre, ce qui nous rappelle, au cas où on l’aurait oublié, que nous sommes nichés sur ces pitons si particuliers. Vertigineux !

Nous décidons de terminer cette première journée par une descente à pied vers Kalambaka, notre carte nous indiquant un chemin. Nous ne voulons pas rester sur notre première mauvaise expérience et nous nous y engouffrons. 45 minutes de marche plus tard, nous arrivons sans encombre à l’appartement.

Vue panoramique depuis le monastère Agia Triana

Journée 3 : Les Météores – Monastères de Roussanou et Agios Nikolaos

Après un stop au marché pour prendre notre piquenique, nous reprenons le bus à Kalambaka, direction le monastère de Roussanou. Celui-ci sera le plus facile d’accès. De jolis jardins nous accueillent et la vue est évidemment à couper le souffle.

Monastère de Roussanou © La Tête en l’Air

Dans la descente, mon acolyte de voyage se tort la cheville, nous décidons donc de faire du stop pour rejoindre notre dernière étape. Nous sommes prises par une famille de néerlandais dans leur camping-car. Le temps de bavarder quelques minutes et nous sommes déjà arrivées.

Ce dernier monastère est un de mes préférés. Agios Nikolaos est le plus petit site qu’on visitera mais possède une architecture plus atypique que les autres, sans doute créée par la dimension du piton rocheux, plus exigu que les autres. Très authentique, il permet de s’imaginer facilement la vie monastique. Le katholikon possède également de superbes fresques datant du XIVème siècle et une petite terrasse sur le haut du piton nous offre une dernière fois un magnifique panorama sur les Météores.

Vue depuis le monastère de Agios Nikolaos © La Tête en l’Air

Nous guettons le bus lors de notre descente, mais après une demi-heure sans en voir aucun, nous décidons de faire du stop pour redescendre vers Kalambaka. Après de nombreux essais infructueux, deux motards s’arrêtent finalement à notre niveau. Nous grimpons sur leurs engins, non sans oublier me concernant, de me bruler la jambe avec le pot d’échappement…

Nos pilotes manquent à deux reprises la bonne sortie pour nous amener à bon port, ce qui ne manque de m’angoisser quelque peu. Mais ils nous déposent finalement en cœur de ville, plus de peur que de mal ! Après un arrêt obligatoire à la pharmacie pour acheter de quoi soigner ma brûlure, la cheville foulée de ma copine et un puissant antimoustique, nous voici rentrées de nos aventures. Demain, direction Delphes !

Les Météores © La Tête en l’Air

Journée 4 : Météores -> Delphes

J’aurai l’occasion d’en reparler dans mon article « La Grèce Continentale en pratique », nous parcourons désormais le pays en car. Le trajet entre Kalambaka et Delphes durent environ 5h. Nous partons en début d’après-midi et arrivons pour l’apéro !

Nous découvrons le village, installé sur le versant de la montagne du Mont Parnasse. La vue est imprenable sur la vallée et la mer au loin, les multiples escaliers donnent un certain charme. Pour le reste, la bourgade est relativement sans intérêt. La raison de notre venue se trouve à quelques centaines de mètres de là. Le site archéologique de Delphes nous tend les bras !

Pour la suite de mon voyage en Grèce continentale, entre Delphes et Mistra, c’est par ici !

Pour la dernière partie de mon périple dans la capitale, Athènes, c’est par là !

Moanstères de Varlaam et Roussanou © La Tête en l’Air

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