Peut-être connaissez-vous le Caveau des Oubliettes grâce aux concerts réguliers que l’établissement propose depuis de nombreuses années. Vous ignorez en revanche quelle est l’origine de son nom et quel lien il peut avoir avec le Petit Châtelet. Descendez dans les sous-sols et découvrez les sombres secrets de son histoire médiévale !
La prison du Petit Chatelet
Dès le IXème siècle, on construit deux forteresses pour protéger les deux ponts qui relient l’ile de la Cité :
– le Grand Châtelet, au niveau du Grand Pont (actuel Pont au Change)
– le Petit Châtelet au niveau du Petit-Pont, qui existe toujours.
Ces deux châtelets avaient la fonction de défendre la ville des envahisseurs, essentiellement normands à cette période (les fameux Vikings !).
Quelques siècles plus tard, les frontières parisiennes ayant été élargies, le roi Philippe Auguste recycle ces deux édifices de pierre en prisons de droit commun. Pendant 400 ans, jusqu’à sa destruction en 1782, le Petit Châtelet accueille tous types de prisonniers. On y fait creuser des geôles et on enferme sans plus de procès les ennemis de la Couronne et les adeptes de magie noire. Il arrivait même parfois que le niveau de la Seine voisine monte, inonde les sous-sols de la prison et noie les prisonniers.
Quel rapport avec le Caveau des Oubliettes ?
Les sous-sols de l’établissement occupent l’emplacement des prisons de l’ancienne forteresse du Petit Châtelet ! Quand on y descend, on peut encore apercevoir sur les murs des vieux graffitis médiévaux des condamnés.
On peut y lire « Mort à Marat » ou encore « 1421 – je seroi pendu ». La légende raconte même qu’au-delà de la porte présente derrière la scène, les oubliettes continuent sur plusieurs mètres et qu’on peut encore y trouver des squelettes…
L’établissement, cabaret depuis plus d’un siècle, accueille régulièrement des concerts. Lorsque vous siroterez votre bière en écoutant une jam session, ayez une pensée pour les milliers de prisonniers qui ont passé leurs temps ici !
Le Caveau des Oubliette
52 rue Galande, 5ème arrondissement
Métros Saint-Michel, Maubert-Mutualité
Merci à l’établissement de m’avoir ouvert leurs portes, avant l’arrivée du public !
