Le parc Monceau est l’un des principaux espaces verts de Paris. S’il possède l’arbre au plus gros tronc de Paris (un platane d’Orient de 1814) et qu’il accueille un vestige de l’ancien mur des Fermiers Généraux, ce site totalement sorti de terre par l’intervention du duc de Chartres possède quelques curiosités à vous faire découvrir.
Une construction du duc de Chartres
Entre 1773 et 1779, le duc de Chartres, Louis-Philippe d’Orléans, cousin de Louis XVI, décide de construire sur 20 hectares un jardin de style anglo-chinois pour rivaliser avec les jardins de Bagatelle, d’Ermenonville ou avec les derniers aménagements de Versailles.
On conçoit un « pays d’illusion » avec des fabriques de jardin : ferme suisse, ruines féodales, pyramides et temples romains disséminés le long de sentiers.
Après la mort du duc, on décide d’en faire finalement un jardin à l’anglaise avec ses chemins tortueux et sa grotte.
Très abîmé après la Révolution française, le parc connaît des réductions successibles au XIXème siècle. On inaugure le nouveau parc de 8 hectares en 1861 avec la création des entrées monumentales sous forme de grilles dorées par Gabriel Davioud, architecte parisien très en vogue.
La pyramide du parc Monceau
Le duc de Chartres est le premier Grand Maître du Grand Orient de France. Il choisit le parc pour y établir son ultime demeure. Il fait construire un jardin maçonnique incluant notamment une résidence, aujourd’hui disparue, et « une vallée de ceux qui sont tombés ».
La pyramide égyptienne est érigée comme symbole du temple d’Isis et d’Osiris, représentant le soleil et la lune qui illuminent la montagne de l’Initiation. L’intérieur non accessible comprend 8 colonnes avec des chapiteaux en forme de têtes égyptiennes. De part et d’autre, sont placés deux tombeaux en marbre noir, la voûte est peinte en caisson avec rosaces de bronze.
Un vestige de l’ancien Hôtel de Ville
En mai 1871, l’Hôtel de Ville de Paris, construit entre 1533 et 1628, est incendié lors de la Commune. Le bâtiment, réduit en cendres, est reconstruit. La façade de style néorenaissance s’inspire de celle du bâtiment disparu.
On retrouve aujourd’hui dans plusieurs lieux publics appartenant à la Ville (tels les jardins du Trocadéro ou le musée Carnavalet) quelques vestiges de l’ancien Hôtel de Ville. Dans une allée du Parc Monceau, on découvre des fragments de colonnes et l’arcade d’un des deux porches d’entrée.
Parc Monceau
35, boulevard de Courcelles, 8ème arrondissement
Métro Monceau