Tout ce qu’il faut savoir sur le Palais Royal : 400 ans d’histoire mouvementée

Le Palais Royal est un concentré d’histoires qui vit au rythme de ses occupants royaux. Centre politique par sa proximité avec le Louvre, il devient ensuite cœur névralgique du tout Paris à l’ouverture des galeries couvertes et des restaurants. Il est désormais une référence culturelle avec ses théâtres (Comédie Française, Théâtre du Palais Royal) et ses œuvres contemporaines. Plongée au cœur de 400 ans d’histoires mouvementées.

Tout ce qu’il faut savoir sur le Palais Royal : 3 secrest à connaître, c’est par ici !

Les origines du Palais Royal

En 1624, le cardinal Richelieu, principal ministre de Louis XIII, achète l’hôtel de Rambouillet. Il a le principal avantage d’être proche du Louvre, où il doit se rendre quotidiennement. A sa mort, il lègue son hôtel au petit roi de France, Louis XIV. La régente, Anne d’Autriche, s’y installe avec ses enfants, préférant le charme bucolique de l’hôtel aux appartements incommodes du Louvre. C’est de cette époque que l’endroit prend définitivement le nom de « Palais Royal ».

Le roi Louis XIV sera profondément marqué par son séjour au Palais Royal. En 1649, alors qu’il a 11 ans, il doit fuir le palais en pleine nuit avec sa suite face aux troubles de la Fronde, révolte aristocratique et populaire. Deux ans plus tard, il voit des émeutiers envahir sa chambre, exigeant de voir le Roi, et qui défilent devant son lit plusieurs heures durant. Il offre finalement le Palais Royal à son frère, le duc d’Orléans, en 1692.

© La Tête en l’Air

L’âge d’or du Palais Royal

A la mort de Louis XIV, une nouvelle régence s’organise autour du jeune roi Louis XV. Le régent, Philippe d’Orléans, neveu du roi Louis XIV, transforme le Palais Royal et y organise de nombreuses fêtes fastueuses, bals et soupers galants. Entre 1715 et 1723, le lieu devient le cœur de la vie politique et artistique et supplante Versailles. Il tombe en semi-léthargie à la mort du régent.

© La Tête en l’Air

Le Palais, tel qu’on le connait aujourd’hui

Le duc de Chartres, cousin de Louis XVI, donne au Palais Royal l’aspect qu’on lui connait aujourd’hui. Dès 1780, d’importants travaux métamorphosent le site :

  • Les maisons successives sont dotées d’un rez-de-chaussée (loué aux commerçants), deux étages nobles, le troisième étage et les combles (dissimulés par des balustrades avec vases) étant réservés aux domestiques ;
  • La construction de 180 arcades éclairées par 188 réverbères suspendus, faisant du site un lieu totalement éclairé la nuit autour des jardins ;

L’objectif du duc est clair : faire du Palais Royal le centre du commerce et des plaisirs de la capitale. Il lance également la construction de deux théâtres : la Comédie Française et le futur théâtre du Palais-Royal. Visionnaire, il installe 180 boutiques et des cafés, qui attireront des foules considérables.

© Marie Lan Nguyen / Wikipédia

Le Palais au XIXème siècle : les années folles

La Révolution française bouleverse les plans du duc de Chartres, qui est guillotiné en 1793. Le Palais Royal est restitué à son fils, le futur roi Louis-Philippe, en 1814. Il lance des travaux de réhabilitation. Aux coûteux travaux en intérieur, s’ajoute la construction de la future place Colette et de la galerie d’Orléans.

Le Palais Royal devient le site incontournable des voyageurs et de la bourgeoisie parisienne. Ce site concentre désormais les deux théâtres, 400 boutiques regroupant horlogeries et bijouteries, tailleurs et traiteurs, des cafés et restaurants, avec cette nouveauté des tables individuelles et repas à la carte.

Un plaisir n’arrivant jamais seul, le site devient un vaste casino, où tables de jeu se multiplient, et un haut lieu de la prostitution. Toutes ces masses d’argent en circulation attirent un autre monde bien décidé à en arracher quelques bribes !

© La Tête en l’Air

Le Palais Royal et la République

Le Palais Royal est depuis 1959 un lieu central de la République française. En plus du ministère de la Culture, créé par André Malraux, le lieu accueille également le Conseil Constitutionnel et le Conseil d’Etat.

L’art contemporain est introduit dans ce lieu en 1985 par Jack Lang, alors ministre de la Culture, avec l’arrivée de l’imposante (et désormais incontournable) œuvre de Daniel Buren, « Les Deux Plateaux », puis les fontaines de Pol Bury. Depuis, de nombreuses expositions extérieures habillent les jardins de ce site, réputé pour son calme en plein coeur de la capitale.

Domaine du Palais Royal
1-7, rue de Valois / 2-8 rue de Montpensier / Place Colette, 1er arrondissement
Métro Palais Royal – Musée du Louvre

© La Tête en l’Air

Laisser un commentaire

%d