L’histoire de la ligne 5 du métro à travers 3 stations

Inaugurée en 1906, la ligne 5 est le premier axe nord-sud à voir le jour dans la capitale, la ligne 4 n’étant pas encore terminée. La desserte de 2 importantes places Bastille et République ainsi que de 3 gares (de l’Est, du Nord et d’Austerlitz) en fait une ligne très utilisée des Parisiens. Initialement prévue pour rejoindre la gare de l’Est à la gare d’Austerlitz, la ligne est prolongée entre 1906 et 1985 pour avoir désormais comme terminus Bobigny au nord
et Place d’Italie au sud.

Station Gare de l’Est

De son vrai nom « En Août 1914 » (elle est souvent appelée « Le Départ des Soldats »), la fresque, aujourd’hui située en plein coeur du hall de la gare, est exécutée par le peintre américain Albert Herter dans une salle vide de Versailles en 1926. Représentant le départ des poilus en gare de l’Est le 2 août 1914, cette oeuvre n’est pas anodine pour son auteur. Le fils du peintre, engagé volontaire, trouve la mort en 1918, près de Château-Thierry. Pour rendre hommage au courage de son fils, Herter s’y représente à droite du tableau tenant un bouquet de fleurs, sa femme se trouve à gauche, mains jointes. Son fils est peint au centre, saluant du képi.

© La Tête en l’Air

Station Bastille

Les fondations d’un des murs de la contrescarpe de l’ancienne prison de la Bastille sont découverts lors de la construction de la ligne 1. On décide de les laisser visibles sur le quai de la ligne 5 vers Bobigny. Des lignes métalliques tracées au sol marquent les contours de l’édifice sur les deux quais. D’autres vestiges sont découverts à cette occasion : la tour de la Liberté, construite entre 1370 et 1382. Les ruines sont alors entièrement démontées puis reconstituées pierre par pierre à l’extérieur dans le square Henri Galli. L’emplacement de la tour de la Liberté est mentionné au sol sur le quai du métro ainsi que sur la place de la Bastille, par un tracé, au niveau de la rue Saint-Antoine.

© La Tête en l’Air

Station gare d’Austerlitz / quai de la Rapée

Le viaduc d’Austerlitz permet au métro de franchir la Seine entre la gare d’Austerlitz et la station quai de la Rapée. Avec ses 11,30 mètres au-dessus de l’eau, ses 140 mètres de long et d’une seule travée et 8,50 mètres de large, le pont est un chef-d’oeuvre d’architecture métallique. Il détient d’ailleurs le record de portée des ponds de Paris, rendu possible grâce à la technique de la triple articulation, présentée lors de l’Exposition Universelle de 1889. Les retombées des arcs en fonte sont décorées sur le thème de la navigation : ancres, tridents et poissons côtoient l’écusson de la ville. Cette prouesse est confirmée par l’arrivée en gare d’Austerlitz, la station surplombant les voies des grandes lignes.

© La Tête en l’Air

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