L’histoire de la ligne 7 du métro parisien à travers 3 stations

La ligne 7 collectionne les gros chiffres : une des plus longues lignes avec ses 22,5 km, une des plus fréquentées avec ses quelques 129 millions d’utilisateurs et celle comptant le plus grand nombre de stations (38 arrêts, ex æquo avec la ligne 8). Construite en 1910 avec le tronçon Opéra – Porte de la Villette, la ligne 7 connaît des prolongations successives pour finir à son tracé actuel dans le début des années 1980.

La Station Cadet

Au XVIIème siècle, la rue Cadet porte le nom de la rue de la Voirie en raison des quantités de déchets qui y sont déposés par les nombreuses cultures maraîchères voisines. L’origine du nom final proviendrait des frères Cadet, maîtres maraîchers de métier qui, à la même époque, ont la lumineuse idée d’utiliser les dépôts d’ordures de la voirie comme engrais naturel pour fertiliser les sols où poussent leurs légumes. Ce fumier gratis et de très bonne qualité fait leur fortune !

La station Cadet porte les couleurs du drapeau américain, en raison de sa proximité avec la rue La Fayette, du nom du général français ayant participé à la guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique.

© La Tête en l’Air

La station Palais Royal – Musée du Louvre

Le Kiosque des Noctambules est une œuvre de Jean-Michel Othoniel, commandée par la RATP en 2000 pour célébrer le centenaire du métro parisien. S’inspirant des édicules Art Nouveau de Guimard, l’artiste crée un ensemble composé de deux coupoles en verre coloré de Murano ainsi qu’une balustrade tout en bulles et alvéoles en aluminium. L’œuvre se poursuit à l’intérieur avec des faïences et hublots.

Avec des couleurs rappelant le jour et la nuit, l’œuvre poétique, évoquant un univers enfantin, contraste avec l’architecture classique de la place Colette. Le Kiosque des Noctambules a eu ses détracteurs lors de l’inauguration, comme Hector Guimard, 100 ans auparavant, essuya son lot de critiques.

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La station Pont Neuf

La Monnaie de Paris, vieille de 11 siècles, est la plus ancienne institution française et la plus vieille entreprise du monde. Elle a le rôle évident de frapper la monnaie du pays depuis 864. A travers les représentations d’anciennes pièces de monnaie sur les murs, la station de métro rend hommage à l’institution voisine. On peut aussi découvrir un ancien balancier monétaire au centre, outil indispensable pour battre la monnaie.

Utilisé entre le XVIème et le XIX ème siècle, cet authentique balancier nécessitait la présence d’une douzaine d’hommes pour faire tourner les deux pesants de l’engin, qui frappait la monnaie grâce à la vis centrale. Pas aussi simple qu’il n’y paraît de fabriquer nos Louis d’or !

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