A la découverte de la Banque de France

Qu’on se le dise, on ne penserait pas à aller visiter la Banque de France. Pourtant, ce bâtiment, voisin du Palais Royal, et ancien hôtel particulier, possède quelques trésors d’architecture à découvrir lors des Journées Européennes du Patrimoine. Visite privée d’un établissement pas si secret que ça…

L’hôtel de Toulouse

En 1640, le secrétaire d’état de Louis XIII, le marquis de la Vrillière, se fait construire son palais. Il commande à François Mansart, précurseur de l’architecture néoclassique et architecte de l’église du Val de Grâce, un hôtel en forme de U. Le comte de Toulouse fait ensuite l’acquisition de l’hôtel particulier en 1705. Il est le fils légitimé de Louis XIV et sa maîtresse Madame de Montespan.

En 1793, les scellés sont posés sur l’hôtel de Toulouse, après avoir été confisqué et dépouillé de ses richesses. Il abrite un temps l’imprimerie nationale, mais est finalement racheté par la Banque de France en 1808.

© Mbzt / Wikipédia

Le rachat par la Banque de France

Après l’achat de l’hôtel de Toulouse, la Banque de France procède à de nombreuses modifications et extensions. L’entrée est équipée dans les années 50 de guichets (ces derniers ont été fermés depuis).

Le lieu le plus secret du site, impossible à visiter et à juste titre, se nomme « La Souterraine ». Il s’agit d’une salle bunker située au 8ème sous-sol, d’une superficie de 11 000 m2, qui abrite les réserves d’or de la France. L’accès est ultra-sécurisé par une porte blindée de 8 tonnes et une barrière de ciment de 17 tonnes.
10 000 tonnes d’acier, 20 000 tonnes de ciment et 50 000 tonnes de sables ont été nécessaires pour la construction de cette méga chambre forte.

© La Tête en l’Air

Le joyau du site : la Galerie Dorée

La Galerie Dorée est créée dès 1640 quand l’hôtel de Toulouse est construit. D’une longueur de 40m, elle comporte une fresque représentant les 4 éléments avec en son centre le char d’Apollon. Elle est réaménagée et redécorée entre 1715 et 1720. Pendant la Révolution française, la galerie est transformée en réserve de papier et se dégrade considérablement.

Lorsque la Banque de France acquiert le bâtiment, elle procède à d’importants travaux de restauration. Cette salle sera utilisée pour les assemblées générales des actionnaires jusqu’en 1936, année de la nationalisation de la Banque de France.

Cette magnifique galerie est à découvrir lorsque du week-end des Journées Européennes du Patrimoine.

Banque de France
31, rue Croix des Petits Champs, 1er arrondissement

Métro Palais-Royal – Musée du Louvre

© La Tête en l’Air

Laisser un commentaire

%d